Fort Frère

Visite du Fort Frère sur la colline d’Oberhausbergen.
Cette place forte construite par l’armée allemande de 1872 à 1874 est restauré depuis 1999 par l’association du Fort Frère. J’ai eu la chance d’être guidé dans les méandres du fort par un membre de l’association qui m’a fait découvrir le bâtiment, ses équipements et ses alentours. Je tiens à remercier toute l’association pour leur accueil et tout spécialement Cédric, mon guide, qui m’a expliqué et raconté l’histoire des lieux. L’ouvrage en lui-même est déjà impressionnant, mais il l’est encore plus grâce à la masse de travail fournie par l’association.


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L’entrée principale du bâtiment se trouve en fait à l’arrière de celui-ci, vu que sa fonction première était de défendre la vile de Strasbourg, les accès sont dirigés vers la ville et les défenses vers l’ouest.


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Cette entrée comporte un pont-levis et donne accès à l’ensemble de la construction principale, avec de ce côté-ci, principalement les pièces d’habitation et de travail.

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Le fort fait environ 300 mètres sur 150 en forme de « pointe de flèche » dirigée vers l’ouest. Le site de l’association, fort bien documenté, vous propose entre autre un plan des lieux.

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Un fossé d’une dizaine de mètres entoure tout le bâtiment principal.

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Passé le pont-levis (qui, une fois relevé, donne sur une fosse profonde de plusieurs mètres) on peut lire le nom des deux maîtres d’oeuvre sur le haut de la porte principale (les officiers ingénieurs von Oildmann et von Neunmann).

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On accède alors aux pièces d’habitation, avec, pour commencer, une chambre d’officier. L’ameublement peut paraitre atypique pour une caserne militaire, mais en fait les officiers se « fournissaient » dans les riches maisons alentours pour aménager leurs quartiers.

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Une telle liberté n’était par contre pas de mise pour les chambres des simples soldats. En temps de Guerre plus de 800 hommes peuplaient la caserne.

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Le fort contient assez de ressources pour être autonome pendant 6 mois, par exemple il comprend sa propre menuiserie (les essences d’arbres nécessaires aux différents travaux ont été spécialement planté aux alentours).

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Les écuries abritaient les chevaux utilisés entre autre pour le déplacement des lourdes pièces d’artilleries ( le fort ne sera électrifié que bien après sa construction).

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L’intérieur de l’écurie rappelle qu’un fort doit être avant tout fonctionnel, la dizaine de chevaux présents représentant une grosse consommation d’eau et de nourriture.

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La porte principale est entourée de deux lourdes « portes de guerre », seuls accès possibles au fort lorsque le pont-levis était levé. Les portes sont conçues pour rester utilisables en cas d’effondrement du plafond. La partie basse de la porte peut être désolidarisée de la partie bloquée et permettre aux soldats de s’y faufiler.

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La cuisine et son fourneau gigantesque, prêt à accueillir ses quatre marmites d’un mètre de diamètre.

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Le monte-charge permettait d’alimenter l’artillerie en obus.

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Les obus étaient confectionnés sur place, dans des salles spécialement aménagées pour limiter au maximum les risques dus à l’utilisation de la poudre noire.

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Deux canons de 150mm, montés sur rail, assuraient une partie de la défense du fort. Ces canons ont été amenés depuis la mer du Nord pour équiper le fort. Leur poids de 80 tonnes n’a pas dû faciliter l’opération.

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Les crochets qui courent le long des murs permettaient d’y fixer du fil barbelé.

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Les progrès de l’artillerie ont forcé l’armée à repenser certaines parties du fort, par exemple murer une partie des ouvertures pour laisser moins de prise au souffle que provoquerait une explosion. On peut apercevoir sur cette photo le système de sonnette qui permettait au soldat en faction d’alerter l’intérieur du bâtiment.

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D’autres modifications qui découlent de l’évolution des armements sont ces cloches d’observation, qui permettent à l’artillerie et à l’infanterie d’observer les alentours en toute sécurité.

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La cloche rotative peut pivoter sur 360°.

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Le soldat qui y était installé ne devait pas être claustrophobe !

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Il en est de même pour les soldats qui étaient de garde dans ces tunnels, d’environ 1 mètre soixante de haut, qui s’étendent au-delà des fortifications et qui permettaient de détecter toute tentative adverse de passer sous les fosses, et le cas échéant de faire sauter les tunnels.

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Certains soldats avaient une âme d’artiste et on peut retrouver quelques graffitis d’époque.

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Mais ce n’est rien comparé à la chapelle orthodoxe, qui occupe une des pièces du fort et dont les murs sont décorés d’esquisses à caractère religieux.

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Les pointes dirigées vers l’extérieur permettent de ralentir une hypothétique tentative d’invasion du fort.

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Ces bornes délimitent les bords du fort, d’autres bornes marquent le périmètre couvert par l’artillerie.

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2 réflexions au sujet de « Fort Frère »

  1. Superbes photos.

    Nous aurions souhaité pouvoir en réutiliser certaines pour illustrer la fiche du Fort Frère sur wikimaginot.eu, si vous nous en donnez l’accord bien sur.

    Cordialement, Pascal

  2. Pas de problème, l’association du Fort Frère possède les originaux.

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